Parigny-la-Rose

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Parigny-la-Rose
Parigny-la-Rose
La mairie de Parigny-la-Rose.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Clamecy
Intercommunalité Communauté de communes Haut Nivernais-Val d'Yonne
Maire
Mandat
Charles Van Belleghem
2020-2026
Code postal 58210
Code commune 58206
Démographie
Gentilé Parignycois
Population
municipale
33 hab. (2021 en diminution de 15,38 % par rapport à 2015)
Densité 3,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 19′ 43″ nord, 3° 26′ 36″ est
Altitude Min. 190 m
Max. 285 m
Superficie 8,77 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Clamecy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Clamecy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Parigny-la-Rose est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Parigny-la-Rose est une commune située dans le département de la Nièvre, dans l’arrondissement de Clamecy. La superficie de la commune est de 877 hectares. Son altitude varie entre 190 et 285 mètres[1]. Elle comptait 33 habitants en 2021, appelés les Parignycois et les Parignycoises.

Le village est implanté dans le nord de la Nièvre, à environ 52 km de Nevers (par la route). Il est situé à 6 km de Varzy et à 20 km au sud-ouest de Clamecy, son chef-lieu d'arrondissement.

Accès[modifier | modifier le code]

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Bousson, Motte (la), Motte-Migny (la), Parigny, Serre et Thurillon[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Varzy Cuncy-lès-Varzy Beuvron Rose des vents
N Taconnay
O    Parigny-la-Rose    E
S
Marcy Chevannes-Changy

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 867 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Clamecy », sur la commune de Clamecy à 16 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 707,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Parigny-la-Rose est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clamecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39 %), forêts (35,5 %), prairies (25,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

On relève la forme suivante du nom de la commune en 1535 : Perrigniacum (pouillé d'Auxerre)[16].

La paroisse, autrefois relevant du diocèse d’Auxerre, est sous l’invocation de saint Baudèle (ou Baudel)[17]. Elle pourrait avoir pris ce titre à l’occasion de la translation des reliques du martyr chrétien par les moines de Cessy-les-Bois à la fin du IXe siècle[18].

Il est à noter qu’il existe, dans l’Aube, une commune du nom de Périgny-la-Rose.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts.
Croix donnée à la commune par son maire, le comte Andras de Marcy, en 1867.
  • La première mention connue du nom de la commune remonte à 1535.
  • En 1795, une couche de charbon de terre est prétendument découverte dans un pré[19], en bordure de la route reliant Parigny à Marcy ; des travaux de prospection sont entrepris, en partie exécutés par sept prisonniers de guerre, logés pour l’occasion au château de Serre, mais au bout de deux mois d'un rude labeur il faut se rendre à l’évidence : il n’y a pas de mine de charbon de terre à cet endroit[20].
  • La « maison d’école » est construite en 1888, entraînant une dépense, selon les uns, d’environ 18 000 francs et de 14 873 francs selon les autres ; elle n’est alors fréquentée que par 8 élèves de 6 à 13 ans ; la nomination d’une institutrice pour la diriger suscite les protestations d’une partie de la population[21].
  • En 1906[22], le nombre d'habitants de Parigny-la-Rose, qui compte 24 maisons, s'élève à 93 individus. La commune compte un curé, un instituteur, deux cantonniers, un garde champêtre et un garde particulier. Il n’y a aucun commerçant et un seul artisan : un maréchal-ferrant. La profession la plus représentée est celle de cultivateur (32), suivie par les ouvriers agricoles (8), les domestiques (4) et les fermiers (2). On recense également dans la commune 4 rentiers et rentières. Au total, on relève à Parigny 11 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni cabaretier ni sage-femme. Contrairement à bon nombre de communes nivernaises, les familles du village n’accueillent aucun « enfant assisté » ou nourrisson.
  • En 1933, Étienne Prestat, conseiller municipal de 78 ans, est assassiné pour un motif crapuleux et son corps est retrouvé carbonisé à son domicile[23].
  • En 1936, le village compte un aubergiste[24].
  • En 1938, le Syndicat des services publics et de santé installe une colonie de vacances dans « l’ancien château des ducs de Marcy », le château de Serre, au milieu d’un parc de 10 hectares comprenant deux vergers et un étang « peuplé de carpes »[25].
  • En 2015, la commune offre un monument aux morts à ses quatre poilus morts en 1914-1918 : René Billard, Albert Guidoux, Louis Fleury et Edmond Prestat[26]. Jusque-là, la commune ne disposait que d’une maquette en plâtre, œuvre du sculpteur varzycois Émile Boisseau, conservée dans l’église[27].

Curés[modifier | modifier le code]

  • André Dupin (1657), Louis Thierrat[28] (1705), Jacques Chauve (1880), Charles-Justin Lalfert (1906)...

Instituteurs[modifier | modifier le code]

  • Mle Genty (1888), Étienne-Gustave Lapertot (nommé en 1889), Pierre Guenot (1906), Charles-Henri Drillon (1911), Lucienne Guilloux (1936)...

Seigneurs[modifier | modifier le code]

  • Jean de Boirousseau, seigneur de Serre (1499)[29], Charles Andras, chevalier, seigneur de Serre, Parigny-la-Rose, Mhères et autres lieux (XVIIIe siècle)[30]...

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1867   Andras de Marcy    
1887   Edme Boisseau    
avant 1995 2014 Jean Monsinjon DVD Agent d'assurance
mars 2014 2018 Maurice Nicolas[31]    
2018 En cours Charles Van Belleghen    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].

En 2021, la commune comptait 33 habitants[Note 4], en diminution de 15,38 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
190159203199178182201167171
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
185173165155149135121133110
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
999397688671737970
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
787477665240312937
2015 2020 2021 - - - - - -
393433------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Baudel (XVIe siècle), restaurée au XIXe siècle ; clocher ajouté en 1899[36].
  • Château de Serre (fin XVIIIe siècle)[37].
Le lavoir.
  • Lavoir, notamment réputé pour sa charpente en arcs brisés « à la Philibert Delorme »[38], alimenté par une source qui, selon la légende, aurait jailli sous le sabot du cheval de saint Baudel, saint patron de la commune ; la toiture, menacée de délabrement, est l’objet d’une restauration en 2020[39].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes.
  2. « Guide de recherche de lieu-dit et de hameau de la Nièvre », GenNièvre.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Parigny-la-Rose et Clamecy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Clamecy », sur la commune de Clamecy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Clamecy », sur la commune de Clamecy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clamecy », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
  17. Baudèle naît à Orléans au milieu du IIIe siècle.
  18. Actes du 7e congrès de la Fédération des Sociétés savantes du Centre, Nevers, 1993.
  19. Le lieu-dit le Croc-de-la-Mine en perpétue la mémoire.
  20. Georges Marchand, « Une prospection houillère à Parigny-la-Rose en 1795 », Bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy, 1976.
  21. École de Parigny-la-Rose (1883-1902), Archives départementales de la Nièvre, 1T/327.
  22. Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 206/1.
  23. « Un cultivateur a été assassiné et les meurtriers ont fait brûler le cadavre de leur victime », Le Peuple, 18 mars 1933, sur gallica.bnf.fr.
  24. Recensement de 1936, Archives départementales de la Nièvre.
  25. Ce soir, 19 août 1938, sur retronews.
  26. « Nièvre : cent ans après, Parigny-la-Rose offre un monument aux morts à ses poilus de 14-18 », sur france3-regions.francetvinfo.fr, 11 novembre 2015.
  27. Georges Marchand, « Les Monuments aux morts de l’ancien canton de Varzy », Les Amis du vieux Varzy, no 33, 2022.
  28. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
  29. Louis-Albert Morlon, Promenades en Morvan, Nevers, 1921, sur gallica.bnf.fr.
  30. Adolphe de Mullot de Villenaut, Nobiliaire de Nivernois, Nevers, 1900, sur gallica.bnf.fr.
  31. Maurice Nicolas est décédé en 2018.
  32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  36. « Parigny-la-Rose, église Saint-Baudel », Sauvegarde de l’art français.
  37. Georges de Soultrait, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, 1875.
  38. Michel Villemin, « Le lavoir de Parigny-la-Rose », Les Amis du vieux Varzy, bulletin no 32, 2021.
  39. « Chef-d’œuvre en péril, le lavoir du village de Parigny-la-Rose est sauvé », Le Journal du Centre, 27 juin 2020.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Marchand, « Une prospection houillère à Parigny-la-Rose en 1795 », Bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy,‎ , p. 51-56 (ISSN 0181-0596).
  • Fabrice Cario et Bérangère Delaporte, « Parigny-la-Rose : église Saint-Baudel », La sauvegarde de l'art français,‎ .

Liens externes[modifier | modifier le code]

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